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4. Les brebis consomment du RGI à l'auto 4. Les brebis consomment du RGI à l'automne

Le lycée agricole de Carmejane, dans les Alpes-de-Haute-Provence, implante du ray-grass italien sur les parcelles irriguées.

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« Les cultures dérobées nous apportent une souplesse, constate François Demarquet, responsable de la ferme du lycée agricole de Carmejane, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Elles sont conduites sur les surfaces irriguées exclusivement réservées aux cultures. Leur pâturage nous permet “d'alléger” le chargement de la surface fourragère et de récolter plus de stocks sur les prairies de dactyle. »

Le lycée implante ces cultures intermédiaires depuis 2007. « Au début, nous semions du ray-grass italien (RGI) seul, derrière une orge d'hiver ou du pois de printemps, explique François Demarquet. Il était pâturé à la fin de l'automne trois à quatre mois après le semis par les brebis gestantes préalpes. Au printemps suivant, la plante redémarre vite et peut être pâturée dès le mois de mars. C'est une graminée poussante et appétente qui assure un bon flushing pour les brebis en lutte. » En fonction de la rotation, le RGI est retourné pour semer un pois de printemps ou un maïs. « Il arrive aussi que nous le laissions en place pendant vingt mois lorsqu'il est suffisamment productif, ajoute François Demarquet. C'est la raison pour laquelle la variété choisie figure toujours parmi les plus pérennes du catalogue. »

DU COLZA EN MÉLANGE

En 2010, le RGI est abandonné au profit de deux mélanges : l'un de colza avec un RGI, l'autre d'avoine diploïde avec un colza. « Ainsi, nous avons gagné un mois sur la date d'exploitation, poursuit-il. Le premier pâturage a eu lieu début octobre, assurant ainsi le flushing des brebis mises en lutte à cette date. Deux mois après le semis, les rendements sont déjà importants : 4 t/ha de matière sèche (MS) pour le RGI-colza et 2 t/ha de MS pour l'avoine-colza. Ces résultats restent toutefois à confirmer au cours des prochaines années. Les cultures ont bénéficié de conditions météorologiques assez favorables cette année. Elles sont toujours implantées sur des parcelles irrigables afin de garantir leur démarrage dans cette région où la sécheresse estivale est systématique. Après le ramassage des pailles de pois ou d'orge, un déchaumage est réalisé à l'aide d'un outil à dents. Le semis s'effectue ensuite avec un semoir équipé d'une herse rotative avant roulage.

Reste à voir comment se comporteront ces mélanges pendant l'hiver. Fourniront-ils en mars une repousse aussi satisfaisante que le RGI seul ? « Au cours des prochaines saisons, nous pourrions tester aussi l'introduction de légumineuses dans les mélanges, ajoute François Demarquet. Elles pourraient apporter quelques points de protéines supplémentaires à un fourrage qui est déjà riche en azote, dans la mesure où il est pâturé très jeune. »

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